On voit sur la piste deux types de danseurs. Les uns circulent en réalisant
parfois des figures. Les autres réalisent des figures puis cherchent à
circuler.
Qu’appelle-t-on circuler dans le bal ? Ce n’est pas
aller par défaut d’un espace à un autre, espace plus ou moins libre qui
permettrait de déployer ses talents. C’est participer au mouvement musical
commun avec sa/son partenaire. Ce qui définit le tango argentin, du moins comme
danse sociale, et c’est de cela que nous parlons ici.
Quand on a compris ça,
on danse mieux. Parce qu’on
intègre l’espace, tel qu’il est habité par les autres danseurs, dans sa propre
danse. Et de ce fait, nos mouvements prennent plus de sens. Ils se clarifient,
se concrétisent. On découvre que les figures consacrées par l’usage permettent
de gérer l’espace. Ce ne sont plus des schémas que nous essayons de retrouver
dans notre mémoire, mais des mouvements d’adaptation permanente à l’environnement
et aux circonstances, internes et
externes. En un mot, c’est la mise en œuvre de notre recherche d’harmonie.
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